Daniel Lamarre

Sciences de la santé
Professeur titulaire
Faculté de médecine - Département de médecine
514 890-8310, poste 35258
514 890-8310, poste 35707

Expertise de recherche

L’incidence des maladies hépatiques, au 4e rang des maladies mortelles au Canada, ne fait qu'augmenter surtout avec la croissance des maladies du foie secondaire à l'infection chronique aux virus C et B. Le groupe d’hépatologie du CHUM a pour mission principale une meilleure connaissance de la physiopathologie des maladies hépatiques et de leur traitement rendu possible par la mise en place d’une recherche de pointe. Au sein du CHUM, ce groupe poursuit sa mission de service de référence tertiaire clinique et ses activités de pointe en recherche clinique. Le groupe d'hépatologie a également développé depuis longtemps une approche visant l'intégration des activités cliniques, de recherches clinique et fondamentale. De nombreuses collaborations de recherche ont été développées en encéphalopathie, virologie, immunologie, oncologie et dans les médicaments antiviraux. La chaire d’hépatologie permettra d’intensifier les activités de recherche: biologie du virus de l'hépatite C, les mécanismes d'immuno-évasion virale les fondements virologiques et immunologiques de la persistence virale et de l'infection chronique et la recherche de molécules à visée thérapeutique pour le traitement de l'hépatite C. Expert en développement de nouveaux médicaments, le Dr Lamarre est à mettre sur pied une équipe de chercheurs travaillant à l’Institut de Recherche en Immunologie et Cancérologie (IRIC) afin de procéder aux tests et criblage de molécules nécessaires à la découverte d'agents thérapeutiques et de vaccins contre des maladies virales.

Biographie

Formé en biochimie à l'Université de Montréal puis à l'Université de Sherbrooke, Daniel Lamarre s'est joint, il y a plusieurs années, à l'équipe du Professeur Rafick-Pierre Sékaly. « J'étais son premier  postdoc », nous n'étions que deux ou trois à l'époque. Professeur Sékaly revenait tout juste des NIH et démarrait son laboratoire à l'IRCM. » Pendant ses trois années d'études postdoctorales en immunologie moléculaire, il s'intéresse au rôle de la molécule CD4, également impliquée dans la problématique du VIH.

Recherche industrielle

En 1990, il est engagé par la compagnie pharmaceutique Bio-Méga / Boehringer Ingelheim. « Notre mandat concernait spécifiquement la virologie, et j'ai alors contribué à un programme de recherche sur le VIH. Nous avions pour approche de cibler des protéines virales, d'un point de vue moléculaire, d'inhiber leur fonction et de bloquer la réplication du virus. » Ces travaux ont permis au Dr Lamarre d'identifier un premier candidat clinique, palinavir, qui lui a apporté une renommée certaine : « C'est un inhibiteur moléculaire très spécifique qui cible une protéase virale du VIH indispensable pour la réplication. »

Dès 1995, il s'intéresse au virus de l'hépatite C. « Avec un excellent groupe multidisciplinaire composé de biologistes, enzymologistes, chimistes, pharmacologistes, etc., nous avons défriché cette thématique encore peu abordée au Canada à l'époque. » Jusqu'en 2003, Professeur Lamarre occupe le poste de coordonnateur thérapeutique pour l'ensemble de la recherche sur le VHC et de directeur adjoint du département de biologie à Boehringer Ingelheim. Les résultats de recherche de ses équipes ont été des plus performants, notamment avec la mise au point du BILN 2061, le premier composé d’une nouvelle classe de médicaments expérimentaux des plus prometteurs sélectionné pour le développement chez l'humain. « Dans des essais courts, chez des patients infectés par le VHC, ce composé entraîne une chute de la présence du virus de 100 à 1 000 fois, et probablement jusqu'à 10 000 fois, dans les premières 24 heures. Ça a été, et ça demeure, un véritable succès et un espoir pour les nombreux patients infectés. »

Recherche académique

Fort de son expérience industrielle, Professeur Lamarre revient à la recherche académique et s'attarde en particulier à comprendre les mécanismes utilisés par le VHC pour échapper à la réponse immunitaire. Habitué, dans l'industrie privée, à la formation d'équipe multidisciplinaire regroupant des chercheurs aux compétences complémentaires, Professeur Lamarre retrouve cet esprit collaboratif dans le milieu académique : « Le fait d'avoir une masse critique de chercheurs est tout à fait essentiel pour faire de la bonne recherche aujourd'hui. Il faut absolument regrouper les chercheurs qui travaillent sur des thématiques relativement similaires. C'est l'une des seules façons pour partager des expertises, des outils, des plateformes technologiques, et d'arriver à un impact qui peut être comparable à celui de l'industrie pharmaceutique. »
Professeur Lamarre précise que si l'industrie pharmaceutique est performante pour développer un composé, la recherche académique s'avère quant à elle efficace et pertinente pour conceptualiser les nouvelles cibles des pathologies. Il préconise un rôle actif et complémentaire du milieu académique dans la bio-chaîne pharmaceutique qui permettra plus rapidement l’introduction de nouveaux médicaments.  Directeur de l'axe hépato-gastro-entérologique au CHUM et titulaire de la Chaire Novartis Fondation Canadienne en hépatologie de l'Université de Montréal, Professeur Lamarre dispose, au Centre de recherche du CHUM, d'installations propices à la recherche translationnelle, fortement liée à ses confrères cliniciens, et profitera aussi pour ses recherches de nature fondamentale, sur le campus, de collaborations précieuses et de nouvelles infrastructures technologiques hautement performantes. Responsable à l'Institut de recherche en immunology et en cancérologie (IRIC) d'une plateforme de criblage chimique et biologique qui va permettre de cribler, de manière automatisée, 20 000 molécules chimiques par jour, Professeur Lamarre estime que les infrastructures dont s'est dotée l'Université de Montréal n'ont rien à envier à la recherche industrielle, et qu'elles permettront d’entrevoir la recherche d’une façon intégrée et nouvelle facilitant grandement la découverte.

Affiliations de recherche UdeM

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