Marie Trudel

Régulation de la globine humaine
Professeure/chercheuse titulaire
Faculté de médecine - Département de médecine
514 987-5712
514 987-5585 (Télécopieur)
514 987-5713

Expertise de recherche

GÉNÉTIQUE MOLÉCULAIRE ET DÉVELOPPEMENT

Notre laboratoire étudie la régulation de l’expression des gènes au cours du développement à l’aide de souris transgéniques. Ces souris permettent également l’observation des effets phénotypiques des gènes modifiés et par extension la création de modèles murins de maladies génétiques humaines. Nos recherches ont deux orientations principales, d’une part l’étude du contrôle de l’expression des gènes de la globine humaine au cours du développement et le rôle de facteurs transcriptionnels lors de la différenciation et d’autre part, la compréhension des mécanismes génétiques et moléculaires de la polykystose rénale.

La famille des gènes de la globine humaine ont une expression tissu et stade spécifique. L’expression séquentielle de différents gènes formant les loci de l’α- et de la β-globine à différents stades du développement des mammifères s’appelle la commutation de l’hémoglobine. A l’heure actuelle, les mécanismes moléculaires régissant ce processus demeurent inconnus. Nos études se concentrent donc sur l’élucidation de ce phénomène in vivo en utilisant des approches génétiques incluant les facteurs épigénétiques et épistatiques.

Nous avons aussi produit un modèle murin de l’anémie falciforme (drépanocytose) en créant des souris transgéniques exprimant une hémoglobine modifiée capable de polymériser. Nos souris transgéniques présentent les caractéristiques biochimiques, structurales du globule rouge drépanocytaire et reproduisent une pathologie in vivo similaire aux patients drépanocytaires. Nous développons différentes approches innovatrices de thérapie génique qui pourront se révéler utiles dans le traitement de cette maladie.

La polykystose rénale est la maladie héréditaire autosomique dominante la plus répandue chez l’humain (1/500) et une forme de cancer atypique. Nous en avons établi un modèle unique en ciblant l’expression du proto-oncogène c-myc dans des souris transgéniques. Le phénotype de la maladie est observé au stade fœtal et mène à l’insuffisance rénale à l’âge adulte. Ce modèle murin constitue un outil unique et essentiel pour analyser la pathogénèse de la maladie et éventuellement le développement d’un traitement. De plus, nos travaux consistent à déterminer le rôle du gène Pkd1 impliqué dans la maladie humaine que nous avons cloné afin de définir son rôle dans la pathogénèse, la différenciation cellulaire et d’établir sa voie de signalisation.