Marie Kmita

Sciences de la santéSciences médicales
Professeure/chercheuse agrégée
Faculté de médecine - Département de médecine
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Expertise de recherche

Chez les mammifères, l’embryon se développe via une élongation postérieure progressive du corps de sorte que les parties antérieures du corps se forment en premier. Cette stratégie de développement requiert une étroite coordination entre croissance et modélisation de l’embryon. La famille de gènes Hox, qui codent pour des facteurs de transcription, joue un rôle prépondérant dans la mise en place de l’architecture du corps. Les mammifères possèdent 39 gènes Hox regroupés au sein de 4 complexes (HoxA, HoxB, HoxC et HoxD). La modélisation du corps repose sur une répartition précise des domaines d’activité des gènes Hox le long de l’axe antéro-postérieur, répartition qui est étroitement liée à l’organisation physique de ces gènes dans le génome. En effet, l’ordre des gènes Hox au sein d’un complexe est colinéaire à leur séquence d’activation au cours du temps ainsi qu’à la répartition des produits de ces gènes le long de l’axe antéro-postérieur de l’embryon.

De récents travaux ont identifié l’existence d’interactions directes entre les protéines Hox et des régulateurs du cycle cellulaire et de l’apoptose. Les données obtenues suggèrent que les protéines Hox ont la capacité de contrôler la prolifération et la mort cellulaire. Nous avons montré précédemment que la perte de fonction des gènes Hox dans les bourgeons de pattes induisait de sévères défauts de croissance des membres. Nos travaux actuels ont pour but de déterminer les mécanismes moléculaires selon lesquels les gènes Hox contribuent à la régulation de la prolifération et/ou mort cellulaire au cours du développement embryonnaire. Notre objectif est de comprendre comment s’effectue la coordination entre croissance et modélisation de l’embryon et d’identifier les mécanismes responsables de la mise en place de l’architecture du corps.