Un financement de 8,1M $ pour des infrastructures de recherche à l’UdeM

28 janvier 2014

Lundi, 13 Janvier 2014 10:42 COMMUNIQUÉ

L’Université de Montréal et ses centres de recherche affiliés ont obtenu 8 115 408 $ dans le cadre du Fonds des leaders de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) pour développer ou améliorer les infrastructures de recherche. Cette somme est constituée de 40 % provenant de la FCI, 40 % du Gouvernement du Québec et 20 % d’autres partenaires. La FCI accorde donc plus de 3,1 millions de dollars à l’UdeM.Le programme du Fonds des leaders a pour but de recruter des professeurs de renom et à maintenir en poste les meilleurs chercheurs et c’est dans cet esprit que l’Université a appuyé les projets déposés. Douze chercheurs de divers horizons se sont ainsi vu octroyer du financement d’infrastructure afin de développer leurs activités de recherche :

  • Vincent Archambault, Faculté de médecine et Institut de recherche en immunologie et en cancérologie;
  • Yves Berthiaume, Faculté de médecine et Institut de recherches cliniques de Montréal;
  • Cheolho Cheong, Faculté de médecine et Institut de recherches cliniques de Montréal;
  • Patrick Cossette, Faculté de médecine et Centre de recherche du CHUM;
  • Patrick Hayes, Département de chimie, Faculté des arts et des sciences;
  • Valérie Mongrain, Faculté de médecine et Centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal;
  • Antonio Nanci, Faculté de médecine dentaire;
  • Richard Robitaille, Faculté de médecine;
  • Elsa Rossignol, Faculté de médecine et Centre de recherche de l’Hôpital Sainte-Justine;
  • Luc Stafford, Département de physique, Faculté des arts et des sciences;
  • Alexis Vallée-Bélisle, Département de chimie, Faculté des arts et des sciences;
  • Hugo Wurtele, Faculté de médecine et Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Parmi ces octrois, soulignons quatre infrastructures de recherche spécifiquement destinées à des recherches dans le domaine des neurosciences.

Sommeil

Nous dormons le tiers de notre vie, et pendant cette période s’opère une récupération physique et mentale ainsi que la consolidation des apprentissages. Or, le manque de sommeil chronique est à la hausse au sein de la société québécoise. De plus, une majorité des atteintes du cerveau (ex : maladies neurodégénératives et psychiatriques, traumatisme crânien) affectent le sommeil. Bien qu’il soit connu que la fatigue augmente de manière parallèle à la durée de l’éveil, l’origine des conséquences délétères du manque de sommeil sur la santé mentale, la vigilance, la performance, la mémoire et l’humeur, demeure largement incomprise. Les hypothèses actuelles suggèrent que l’aspect récupérateur du sommeil dépend de la capacité des cellules du cerveau à moduler leurs propriétés de communication, aussi appelé plasticité synaptique (ce qui requiert des molécules d’adhésion synaptiques). Valérie Mongrain souhaite démontrer qu’une modification de certaines de ces molécules est responsable de l’intensité du sommeil suite au manque de sommeil, tandis qu’une restauration de leur fonction pendant le sommeil est requise au maintien d’un éveil de qualité. Les résultats de la recherche permettront de découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques et de développer des interventions comportementales appropriées pour aider les gens qui souffrent d’un manque de sommeil aigu ou chronique tout autant que les personnes ayant subi un traumatisme cranien.

Épilepsie

L’épilepsie est une maladie fréquente touchant près de 1% des Canadiens. Chaque crise accroît le risque de dommages cérébraux, en particulier pendant l’enfance. Bien qu’il y ait une vingtaine de médicaments anti-épileptiques (MAE) disponibles aujourd’hui, ces derniers sont inefficaces chez environ le tiers des patients, ceux-ci souffrant d’épilepsie pharmaco-résistante (EPR). Cette pharmaco-résistance occasionne des séquelles cognitives importantes et a un impact socio-économique majeur en termes de morbidité et de perte d’autonomie.

Elsa Rossignol cherche à élucider les causes génétiques des épilepsies réfractaires pédiatriques ainsi que les mécanismes cellulaires sous-tendant le développement de ces conditions. Elle s’intéresse principalement à différentes populations d’interneurones inhibiteurs corticaux et à l’effet de certaines mutations ciblées des canaux calciques sur le développement synaptique et la connectivité des interneurones dans des modèles de souris transgéniques uniques.

Patrick Cossette a mis sur pied un programme de recherche sur l’épilepsie visant particulièrement à caractériser les modifications génétiques qui permettent de prédire la réponse aux divers MAE. L’objectif est de développer un outil diagnostique qui permettra d’identifier le plus tôt possible les patients qui ne bénéficieront pas de tels médicaments, de sorte que des thérapies alternatives puissent être initiées.

Ces deux projets complémentaires permettront de développer des approches diagnostiques plus efficaces et des traitements mieux ciblés pour cette maladie dévastatrice. Les retombées de ces recherches auront donc un impact significatif sur les soins de santé des Canadiens atteints de cette maladie à moyen et à long terme.

Système nerveux

Le cerveau est l’organe le plus complexe du corps humain et est composé de cellules nerveuses qui sont responsables de la communication et de l’apprentissage et de cellules gliales qui régulent ces propriétés. Tout dérèglement qui se manifeste à un de ces niveaux de fonctionnement résulte en des pathologies sérieuses telles que les retards mentaux, l’autisme ou l’épilepsie. Une meilleure compréhension des fonctions normales et pathologiques du système nerveux peut être obtenue en utilisant des approches intégrées qui permettent l’étude des éléments nerveux dans des réseaux intacts et fonctionnels.

Richard Robitaille et Jean-Claude Lacaille utiliseront des technologies de pointe afin de comprendre comment les cellules nerveuses et gliales interagissent entre elles afin d’accomplir les fonctions complexes qui caractérisent le cerveau. L’infrastructure est basée sur l’utilisation de systèmes d’imagerie à haute résolution qui permettent de visualiser le tissu nerveux en profondeur dans des modèles d’animaux intacts combinés à un laser qui génère une lumière puissante à des longueurs qui permet d’atteindre les couches profondes du tissu. Les chercheurs feront ainsi une analyse intégrée des différents éléments impliqués mécanismes neuronaux impliqués (neuronaux et gliaux) et ce, depuis les niveaux d’analyse des mécanismes moléculaires jusqu’aux mécanismes de réseaux intégrés. Ces travaux permettront d’élargir notre compréhension des mécanismes sains et pathologiques du cerveau ouvrant ainsi la route vers le développement de traitements et de thérapies mieux adaptées et efficaces.

Le Vice-rectorat à recherche, à la création et à l’innovation tient à féliciter tous les chercheurs pour ces succès.

Source : UdeMNouvelles